BOB : Le live nous convient beaucoup mieux que le studio. "Tout le Monde Chante" a été enregistré à Pontivy, chez nous, lors d'un concert.
FLANAGHAN : Oui c'est là qu'on a notre base de fans, c'était appréciable pour l'ambiance. Avant notre premier CD "Joyeux Bordel", on se faisait nos petits "disques artisanaux". Puis on s'est dit que ce serait bien de faire un CD officiel. Ils sont autofinancés. C'est un plaisir d'avoir une certaine indépendance.
Bob et Flanaghan, au départ, ce sont Simon et Iwan, deux voix et deux guitares. Mais vous n'êtes pas toujours seuls sur scène...
B : Nous sommes parfois rejoints par des gens que l'on a rencontré sur la route, au fil de nos rencontres. Ce sont devenus des amis, venus d'un peu partout en Bretagne, mais ils ne viennent pas à chaque fois avec nous. Au maximum on est huit. Pour les enregistrements des disques, on rappelle tout le monde, c'est plus classe.
Créé en 2007, le groupe multiplie les concerts. Vous êtes un vrai groupe de scène ?
F : A la base, on était plus un groupe de rue. Mais je ne dirais pas qu'on est un groupe de scène. On reste des smicards de la musique mais on est heureux, c'est une chance de vivre de notre passion. Et on essaye de communiquer notre bonne humeur, notre générosité sur scène.
B : On s'appelle les "troubadours des temps modernes". Etymologiquement, ce sont des gens itinérants qui allaient chanter dans tous les lieux, des fois pour des trucs prestigieux. Comme nous quand on fait quelques festivals (Fest-noz de Plum'FM, L'Eveil du Boucan à Vannes...).
Communiquer, échanger avec le public, c'est un peu l'ADN de Bob et Flanaghan...
F : On aime aller au contact des gens. On cherche la rencontre et le partage avec notre public. Il faut qu'il se passe un truc. On aime bien improviser, c'est chouette, et les gens adorent. Des fois, le public se rappelle plus de nos impros (rires).
B : Quand tu joues en acoustique dans la rue, il faut qu'il se passe quelque chose avec les gens, sinon ils ne s'arrêtent pas et ils ne te filent pas la pièce à la fin. Il faut toujours rebondir, trouver la blague. On a toujours gardé cet esprit là.
Pop, rock, folk, vos influences sont nombreuses. Il est dur de vous attribuer un style bien défini...
B : On a plein d'influences : la chanson française comme Brassens, Brel ou Renaud, les chansons folk anglaises des années 60/70, ou la petite ambiance Bob Dylan, où il suffit d'une guitare, d'une chanson, pour que ça parte. On essaye vraiment de trouver quelque chose qui plaise à tout le monde, à tous les âges, à tous les styles.
F : On n'a pas réussi à se mettre une étiquette. Nos morceaux sont des "chansons improbables", ça ne veut pas dire grand chose et ca laisse du mystère.
Vous faites aussi de nombreux à-côté, comme des interventions auprès des enfants ou des maisons de retraite. Pourquoi ?
B : C'est ce qui nous sauve aussi financièrement, car si on comptait juste sur les bars, on n'arriverait pas à en vivre. Mais à la base c'est par plaisir, pour se confronter à de nouveaux publics. Quand on repart des maisons de retraite et qu'on a réussir à faire valser toutes les petites vieilles, on est contents, on se dit qu'on a réussit un truc.
Quels projets pour le futur ?
B : On aimerait bien faire un vrai clip, pour une chanson. S'il est bien avec une super idée, ça fait vendre a fond. Tu joues pour te faire connaitre.
F : C'est aussi le coté symbolique, comme quand on a voulu faire notre premier CD officiel. Pour le plaisir, histoire de se dire que oui, on a fait un clip. Mais pour l'heure, on fête la sortie de cet album.
Publié dans Le Mensuel du Golfe du Morbihan - Septembre 2014