Brest et Angers connaissaient la musique, tombeurs des « petits » rennais lors des deux dernières saisons. Nantes, en revanche, a du mal à apprendre la mélodie. La magie de la Coupe est belle à voir, en toutes occasions. Oui, cette Coupe de France nous fait vibrer, et quel spectacle unique nous offre-t-elle. Quelle joie de voir ces petites équipes locales, qui s’entraînent au courage le soir après de longues journées de travail, triompher d’équipes professionnelles, touchant le ballon rond à longueur de temps. Quelle joie de voir ce monde amateur, trop ignoré et laissé à l’abandon ces derniers temps, plongé dans un bonheur sans précédent, réalisant des miracles auxquels personne ne croyait. Héros d’un soir pour des soirées d’une vie.
Dans ce néo derby breton, les valeureux rennais ont écrit la plus belle page de leur histoire. Triomphant du FC Nantes, pensionnaires de Ligue 2, au bout de la séance de tirs au but, les partenaires de Kévin Aubry, capitaine de la TA, épatants de combattivité, de générosité mais également de talent, sont allés au bout d’eux même ce vendredi soir. 2-2 au terme des prolongations, au terme d’un match haletant où ils ont d’abord fait la course en tête, avant de se faire dépasser puis de revenir à égalité au forceps. L’abnégation, une volonté sans failles d’amateurs, de passionnés du ballon rond. Un plaisir qui fut beau à voir à la fin du match.
Ce week-end était rennais, c’était écrit. La performance des amateurs allait même éclipser celle des professionnels. Autre derby, autre ambiance, stade de la Route de Lorient, où le Stade Rennais recevait le Stade Brestois. Match nul logique au final dans un match qui, au contraire de celui de la veille, ne déchaîna pas les foules et les passions, malgré une ambiance sympathique et conviviale, comme à l’accoutumée. Un « Celtico » de bonne tenue qui ne se priva pas d’honorer les joueurs de la TA, présentés en grande pompe à la mi-temps du derby, sous les acclamations du public et du bagad local.
Une performance de la TA qui restera gravée dans les esprits, bien plus qu’un pauvre derby se concluant sur un score nul d’un but partout. Rivalité nantaise oblige, on entendit même plus de chants contre les Nantais que contre les Brestois lors du match de Ligue 1 de samedi soir. Les derbys, les histoires, prennent le pas sur les évènements d’un soir.
Rennes a donc vibré au son du football ce week-end. Un vendredi 9 novembre que certains ne sont pas prêts d’oublier. Le début d’une nouvelle aventure, pourquoi pas. La TA Rennes attend désormais impatiemment le tirage des 32e de finale de Coupe de France, espérant plus que tout recevoir une équipe de Ligue 1, et pourquoi pas … le Stade Rennais.
La Coupe de France, le football comme on l’aime.
Publié sur : Culture Sport - Quand la TA Rennes éclipse le Stade Rennais