Le pouvoir peut-il tout contrôler ? Indissociable est le lien qui l’unit à la presse, quatrième pouvoir. Mais il est difficile d’établir une hiérarchie entre les deux. Selon Patrick Kanner, adjoint au maire de Lille, le monde politique doit interagir avec la presse, sans faire en sorte qu’elle devienne omnisciente.
L’homme politique et le journaliste ne sont pas antagonistes, mais plutôt complémentaires. Tel est le point de vue développé par Patrick Kanner, adjoint à la mairie de Lille et Président du Conseil Général du Nord. « Ce n’est pas une question de hiérarchie entre les deux mais de besoin mutuel d’existence. L’élu a besoin de la presse pour faire connaitre son action, la presse a besoin d’élus politiques dynamiques pour pouvoir occuper l’espace de la communication », note ainsi l’élu. La presse écrite, mais également radio ou télévisuelle, ne doit donc pas être au service de l’outil politique mais un relai de l’action politique. Un appui qui demeure complémentaire selon Patrick Kanner mais qui se doit de respecter certaines règles. « La presse est une liberté fondamentale. La question qui est posée est celle de la déontologie dans les relations entre la presse et le pouvoir politique. Et la presse n’est pas au dessus des règles. Il ne faut pas dépasser la ligne jaune, comme avec l’affaire Atlantico dernièrement. »
« Je crois beaucoup plus à l’autocensure liée à la déontologie »
Tout est donc question de déontologie, et ce de manière réciproque. Une information détenue par un journaliste peut en effet être utile à l’intérêt général mais ne doit pas servir à nuire une personne, un parti ou certaines idées. « C’est une question de morale, de décence et de conscience. Je crois beaucoup plus à l’autocensure liée à la déontologie. Il faut faire le juste milieu entre l’investigation et le sensationnel », assure ainsi le 6e adjoint à la mairie de Lille. Trouvant par ailleurs « regrettable que certains élus n’aient pas confiance en les journalistes », Patrick Kanner tient à définir clairement le rôle de chacun. « Pour moi, un journaliste ne doit jamais être un confident. Il faut faire la part des choses, ne jamais tomber dans la confidence, car un journaliste n’est pas un ami, c’est un professionnel de l’information. Un élu doit savoir accepter la critique d’un journaliste. » A l’heure où tout va plus vite, où la diffusion de l’information s’accélère, il faut également pour l’homme politique comme pour l’élu savoir se renouveler. Chaque prise de parole a en effet des conséquences. Et face à la pression médiatique qu’il juge parfois « étouffante », l’élu regrette « de devoir parfois agir trop vite et que tous ne sont pas formés pour faire face aux journalistes ».
Tout pouvoir a donc ses limites. Le tout est de savoir les respecter.
« Je crois beaucoup plus à l’autocensure liée à la déontologie »
Tout est donc question de déontologie, et ce de manière réciproque. Une information détenue par un journaliste peut en effet être utile à l’intérêt général mais ne doit pas servir à nuire une personne, un parti ou certaines idées. « C’est une question de morale, de décence et de conscience. Je crois beaucoup plus à l’autocensure liée à la déontologie. Il faut faire le juste milieu entre l’investigation et le sensationnel », assure ainsi le 6e adjoint à la mairie de Lille. Trouvant par ailleurs « regrettable que certains élus n’aient pas confiance en les journalistes », Patrick Kanner tient à définir clairement le rôle de chacun. « Pour moi, un journaliste ne doit jamais être un confident. Il faut faire la part des choses, ne jamais tomber dans la confidence, car un journaliste n’est pas un ami, c’est un professionnel de l’information. Un élu doit savoir accepter la critique d’un journaliste. » A l’heure où tout va plus vite, où la diffusion de l’information s’accélère, il faut également pour l’homme politique comme pour l’élu savoir se renouveler. Chaque prise de parole a en effet des conséquences. Et face à la pression médiatique qu’il juge parfois « étouffante », l’élu regrette « de devoir parfois agir trop vite et que tous ne sont pas formés pour faire face aux journalistes ».
Tout pouvoir a donc ses limites. Le tout est de savoir les respecter.