Les médias sont-ils neutres et objectifs ou bien sont-ils eux-mêmes dépendants et manipulés ? Etroits sont les liens qui unissent la presse au pouvoir politique, comme l’explique Dominique Serra, journaliste à La Voix du Nord.
Les journalistes et les politiques connaissent leur rôle et ne doivent ni s'en détacher ni le dépasser et suivre leur déontologie et servir l’intérêt public. « Pour moi, la proximité entre des journalistes politiques et des élus est surtout un phénomène parisien », insiste ainsi Dominique Serra, journaliste politique à La Voix du Nord. Le phénomène est d’autant plus parisien lorsqu’il est médiatisé, cependant il ne faut pas oublier les cas de rapprochements existant en province. Et ce à la manière des notables du XIXe siècle qui exercent leur cercle d’influence dans leur milieu. Pour le milieu journalistique, les contacts sont nécessaires mais la connivence est le danger à éviter en premier chez un journaliste. Le milieu doit se distinguer par une objectivité, une bonne foi et une impartialité maximale. « Avec l'instantanéité d'Internet, les choses se savent davantage, il faut donc être très prudent aussi bien pour les journalistes dans ce qu'ils retranscrivent, que pour les hommes politiques dans ce qu'ils racontent, publient ou montrent », décrypte le journaliste. Le web est donc un outil de communication formidable mais il faut donc s'en méfier pour prendre le temps de la réflexion nécessaire pour un journaliste ou un politique.
Des distances à conserver
« Le recrutement parallèle entre les journalistes et hommes politiques est inévitable mais celui-ci devrait plu différencier les secteurs. C'est ce que l'on retrouve par exemple à Sciences Po qui tente pourtant de s'ouvrir à des milieux plus modestes », ajoute t-il. Ces deux métiers ne sont donc pas réservés à une élite mais il est important de noter qu'une part non négligeable de ces membres s'est côtoyée au cours de leur cursus et que pour l'instant cela joue sur l'image de leur rapprochement. Une majorité ont des cursus beaucoup plus éloignés. Pour Dominique Serra, « il faut garder un minimum de distance pour réaliser objectivement son métier mais il ne faut pas non plus agir cloîtré comme un moine. » Il est évident que cela permet les contacts mais il faut savoir faire la différence entre contacts professionnels et amitiés. C'est donc la conscience professionnelle et la déontologie journalistique qui prime avant tout. « Pour moi, le pouvoir médiatique est plus fort car lors des dérapages, il peut mettre à mal un homme politique par des révélations, si cela sert l'intérêt général », clame l'intéressé. C'est pour cette raison que l'on considère la presse comme le 4e pouvoir, un contre-pouvoir des trois autres. Cependant, il ne doit pas se substituer à eux ni l'empêcher d'exercer leur rôle.
La relation entre médias et pouvoir n’est plus à démontrer. Aux journalistes et aux politiques de regagner la confiance du concitoyen qui l’écoute ou le lit et vote pour lui.
Des distances à conserver
« Le recrutement parallèle entre les journalistes et hommes politiques est inévitable mais celui-ci devrait plu différencier les secteurs. C'est ce que l'on retrouve par exemple à Sciences Po qui tente pourtant de s'ouvrir à des milieux plus modestes », ajoute t-il. Ces deux métiers ne sont donc pas réservés à une élite mais il est important de noter qu'une part non négligeable de ces membres s'est côtoyée au cours de leur cursus et que pour l'instant cela joue sur l'image de leur rapprochement. Une majorité ont des cursus beaucoup plus éloignés. Pour Dominique Serra, « il faut garder un minimum de distance pour réaliser objectivement son métier mais il ne faut pas non plus agir cloîtré comme un moine. » Il est évident que cela permet les contacts mais il faut savoir faire la différence entre contacts professionnels et amitiés. C'est donc la conscience professionnelle et la déontologie journalistique qui prime avant tout. « Pour moi, le pouvoir médiatique est plus fort car lors des dérapages, il peut mettre à mal un homme politique par des révélations, si cela sert l'intérêt général », clame l'intéressé. C'est pour cette raison que l'on considère la presse comme le 4e pouvoir, un contre-pouvoir des trois autres. Cependant, il ne doit pas se substituer à eux ni l'empêcher d'exercer leur rôle.
La relation entre médias et pouvoir n’est plus à démontrer. Aux journalistes et aux politiques de regagner la confiance du concitoyen qui l’écoute ou le lit et vote pour lui.