Depuis 1977 se tient le 8 mars la Journée internationale de la femme, reconnue par l’ONU. Un moment nécessaire, de par les problèmes encore rencontrés par les femmes aujourd’hui, mais la méthode utilisée divise.
La Journée internationale de la femme fêtera en 2015 son 38eme anniversaire. Instaurée et reconnue en 1977 par l’ONU, elle s’inscrivait alors dans un contexte très féministe, comme le rapporte Jean-Charles Desquiens, chercheur en histoire à l’Université Catholique de Lille. « On a créé cette journée car les années 70/80 étaient des années progressistes, féministes. C’est une période de bouillonnement, la femme commence à sortir du foyer, à être active. » Une émulation nécessaire, mais qui a tendance à perdre un peu de sa force en ne se concentrant que sur une seule journée. « C’est une journée spécifique, où l’on fait attention à bien formuler nos discours, alors que c’est tout le temps qu’on devrait le faire. » Et l’historien y voit aussi bien des avantages que des inconvénients. Grand point positif : la journée a le mérite de soulever un problème et de poser le débat dans la société. « L’aspect négatif, c’est de consacrer seulement une journée à cette cause, mais au moins ce jour-là, on en parle. Il y a un vrai problème d’égalité homme-femme, au niveau des salaires par exemple. C’est dans la loi mais ce n’est pas vraiment appliqué. La journée sert donc plus de piqure de rappel. »
Pourquoi seulement une journée ?
Dès l’origine, l’utilité de cette journée divise. Non pas sur le fond, mais bien plus sur la forme. Pourquoi en effet ne consacrer qu’une seule journée pour parler de la femme, de son statut et de sa place dans la société ? Pourquoi ne consacrer qu’une journée aux problèmes auxquels elles sont confrontées au quotidien ? « C’est la journée de ceci, la journée de cela… Le principe de la journée banalise un peu un thème important de la société, mais ça permet aussi chaque année de faire l’inventaire des avancées ou des reculs de ce problème-là, donc c’est peut-être nécessaire. » La journée de la femme serait-elle ainsi plus symbolique que concrète ? C’est l’opinion de Virginie Tchoffo, ex-conseille municipale de Lille au droit des femmes au micro de GrandLille TV : « La journée pour l’égalité des droits des femmes est très importante, elle a une symbolique forte qui nous permet de voir les avancées et de regarder vers l’avenir, cette journée est primordiale. »
Quelles solutions pour avancer ?
Multiplier les actions au quotidien, plutôt que de vouloir marquer le coup sur 24 heures. Telle serait la solution numéro un évoquée par Jean-Charles Desquiens : « Il faudrait pouvoir appliquer la loi, sur l’équité des salaires par exemple. Il faut des actions tous les jours, et appliquer les solutions que l’on a déjà, qui sont déjà inscrites dans la loi. » Désormais institutionnalisée et ancrée dans les mœurs, les journées de la femme sont de véritables journées commémoratives. Elles représentent l’occasion de mettre en lumière des problèmes encore loin d’être résolus et d’y apporter des solutions. Ne reste plus qu’à les appliquer. Un travail qui, dans la loi comme dans les pratiques quotidiennes, nécessitera bien plus qu’une journée.
Pourquoi seulement une journée ?
Dès l’origine, l’utilité de cette journée divise. Non pas sur le fond, mais bien plus sur la forme. Pourquoi en effet ne consacrer qu’une seule journée pour parler de la femme, de son statut et de sa place dans la société ? Pourquoi ne consacrer qu’une journée aux problèmes auxquels elles sont confrontées au quotidien ? « C’est la journée de ceci, la journée de cela… Le principe de la journée banalise un peu un thème important de la société, mais ça permet aussi chaque année de faire l’inventaire des avancées ou des reculs de ce problème-là, donc c’est peut-être nécessaire. » La journée de la femme serait-elle ainsi plus symbolique que concrète ? C’est l’opinion de Virginie Tchoffo, ex-conseille municipale de Lille au droit des femmes au micro de GrandLille TV : « La journée pour l’égalité des droits des femmes est très importante, elle a une symbolique forte qui nous permet de voir les avancées et de regarder vers l’avenir, cette journée est primordiale. »
Quelles solutions pour avancer ?
Multiplier les actions au quotidien, plutôt que de vouloir marquer le coup sur 24 heures. Telle serait la solution numéro un évoquée par Jean-Charles Desquiens : « Il faudrait pouvoir appliquer la loi, sur l’équité des salaires par exemple. Il faut des actions tous les jours, et appliquer les solutions que l’on a déjà, qui sont déjà inscrites dans la loi. » Désormais institutionnalisée et ancrée dans les mœurs, les journées de la femme sont de véritables journées commémoratives. Elles représentent l’occasion de mettre en lumière des problèmes encore loin d’être résolus et d’y apporter des solutions. Ne reste plus qu’à les appliquer. Un travail qui, dans la loi comme dans les pratiques quotidiennes, nécessitera bien plus qu’une journée.